Présentation
Pitch
« Briser le silence, c’est risquer de briser la famille. »
En Alsace, années 70, une cadette tente de comprendre les secrets enfouis d’une ferme isolée, où chaque génération semble condamnée à répéter les erreurs de la précédente.
Postes recherchés
Équipe de production , producteur - association
Dates et lieux de tournage
Courant 2026
Stade actuel d'avancement
Scénario, dossier de production & visuels terminés
Synopsis
Alsace, années 70.
Dans une ferme isolée, Sandra grandit au sein d’une famille en apparence ordinaire. Mais derrière les repas partagés et les rires de façade, les silences pèsent lourd et les rancunes s’héritent comme des dettes. Chacun joue un rôle pour préserver l’équilibre, jusqu’au jour où Didier, l’enfant oublié, revient bouleverser l’ordre établi.
À mesure que Sandra cherche à comprendre ce frère venu d’ailleurs, les masques tombent et les certitudes s’effondrent. La vérité, enfouie depuis trop longtemps, menace d’éclater au grand jour.
Huis clos familial autant que thriller intime, Sandra interroge ce que l’on transmet malgré soi : faut-il suivre le chemin tracé par ses parents, ou trouver la force de briser la chaîne ?
Note d'intention
Sandra est un long-métrage de genre, mêlant suspense psychologique et drame intime, situé en Alsace dans les années 70. À travers cette œuvre, je cherche à explorer un thème universel et profond : la transmission des blessures au sein de la cellule familiale, et cette question obsédante : sommes-nous destinés à répéter ce que nos parents ont fui ou échoué à affronter ?
Une genèse intime, une observation prolongée
Le film est né d’une expérience personnelle fondatrice. Pendant plusieurs mois, j’ai vécu en immersion au sein de la famille d’un proche. Un huis clos réel, où les masques tombent, où les tensions s’accumulent, où chacun joue un rôle pour maintenir un équilibre fragile. Très vite, j’ai commencé à observer, à noter, à interroger. Et une question m’a hanté : que se passerait-il si on poussait à l’extrême les désirs, les refoulements, les contradictions de chacun ?
De là est née la famille de Sandra : des personnages nourris du réel, exagérés juste ce qu’il faut pour révéler ce qui, bien souvent, reste tu. Une famille en apparence ordinaire, mais rongée par les silences, les secrets, les faux-semblants. Chacun y porte une faille. Chacun y transmet ce qu’il n’a pas su affronter.
Mon double dans le récit
Je me reconnais particulièrement dans le personnage de Didier, ce jeune homme qui revient dans une famille qu’il ne connaît pas, qui cherche à comprendre, à rassembler les morceaux d’un puzzle déformé par le temps, les mensonges et les absences. Didier observe, gratte la surface, tente de poser des mots là où, depuis longtemps, on ne parle plus.
C’est aussi ma position d’auteur : à la fois proche et en retrait, bouleversé mais lucide, cherchant à comprendre sans juger, à représenter sans accuser. Le film avance ainsi comme une enquête émotionnelle, menée par un personnage qui, en voulant éclaircir le passé, bouscule un présent déjà fissuré.
Une Alsace sensorielle et inquiétante
L’action de Sandra se déroule dans une ferme isolée d’Alsace, région dans laquelle j’ai grandi. Ce choix n’est pas décoratif : l’Alsace est un personnage à part entière, avec son dialecte, ses paysages, sa lumière changeante. J’y vois un terrain de contraste entre l’apparente chaleur du quotidien et la violence des silences.
Visuellement, le film s’inspire de la Nouvelle Vague, du cinéma d’Agnès Varda (pour ses couleurs et son rapport au réel), mais aussi de cinéastes contemporains comme Ari Aster, Yorgos Lanthimos ou Robert Eggers, qui savent faire naître la peur dans ce qui semble familier. J’imagine une esthétique solaire, rétro, presque joyeuse, qui glisse lentement vers l’oppression, l’inconfort, le doute.
Une quête de structure et d’élévation
Sandra bénéficie déjà de plusieurs soutiens locaux : la section cinéma du lycée Frédérick Kirschleger, l’association Vidéoval de Munster, ainsi que le regard bienveillant de Romain Cogitore, réalisateur français originaire de la région.
Mon souhait est de travailler avec une structure implantée dans l’Est, qui partage cette attention à l’ancrage territorial, à l’humanité des récits, et à la singularité de chaque voix. Je suis convaincu que ce film peut exister pleinement s’il est accompagné par une équipe capable de comprendre sa sensibilité et son identité.
Mon ambition : finaliser le film dans les trois années à venir, et viser la sélection officielle du Festival de Cannes.
Extrait de la continuité dialoguée
INCIPIT - LE BON VIEUX TEMPS INT - FRANCE, ALSACE, BAR SORDIDE - NUIT 1968.
Dans les coulisses, derrière le rideau, Sophie, 25 ans, sourit à son mari, Romain, 26 ans. Le propriétaire du bar se tient sur la petite scène devant eux.
PROPRIÉTAIRE DU BAR
La scène est à toi, Sophie.
Sophie prend une profonde inspiration et monte sur la petite scène. Elle chante Le temps des fleurs de Dalida. C’est magnifique. Même s’il n’y a pas beaucoup de spectateurs, ils semblent apprécier.
Romain l’observe avec tendresse depuis les coulisses. 2. INT - FRANCE, ALSACE, BAR SORDIDE - NUIT
Après le spectacle, Sophie et Romain sont les derniers clients du bar. Le barman leur sert un shot chacun. Ils boivent. Sophie sourit au barman, lui caresse la joue. Romain pique une sucette posée dans un petit pot sur le comptoir.
3. INT - VOITURE DE ROMAIN - NUIT
Silence. Ils roulent depuis un moment au milieu de la campagne française. Un orage gronde au loin. Sophie se met à pleurer. Romain reste silencieux, les sourcils froncés.
Soudain, Sophie arrête de pleurer. Elle le regarde, rit, puis s'arrête net, comme si elle s’exerçait. Romain devient furieux, il crie et klaxonne violemment.
4. EXT - PORCHE DE LA MAISON D’HÉLÈNE - NUIT
Au loin, sous une pluie battante, la voiture de Romain se gare devant la maison d'Hélène, la grand-mère. C’est une vieille bâtisse, la seule source de lumière aux alentours, ce qui lui donne une allure inquiétante.
Sophie descend de la voiture. Romain lui attrape le bras par la fenêtre.
ROMAIN
Attends une seconde...
Elle se penche vers lui. Il l’embrasse. Elle semble légèrement gênée mais le laisse faire. Sophie entre dans la
maison. 5. INT - MAISON D’HÉLÈNE - NUIT
À l’intérieur, des traces de boue sont éparpillées sur le tapis. Sophie monte les escaliers jusqu’à une chambre d’enfant. Elle fronce les sourcils. Hélène, sa mère, a les chaussures couvertes de boue et semble accablée.
Elle est assise sur le lit, tenant une peluche entre ses mains.
Un vieux téléphone fixe sonne dans le couloir à côté d’elles, mais Sophie n’y prête pas attention, elle est trop excitée.
SOPHIE
On parlait sur le chemin du retour
avec Romain...!
Hélène reste silencieuse, distraite. Sophie commence à faire les cent pas dans la pièce. Le téléphone sonne toujours.
SOPHIE
Ce soir a été une soirée incroyable !
Pour moi ! Enfin pour nous... tu
sais... Le public était...
complètement fou ! Pourtant j’ai
l’impression d’avoir tellement plus à
donner à mon audience.
HÉLÈNE
Sophie...
SOPHIE
Parce qu'on a fait tous les bars, pubs
et petites scènes de la région, non ?
J’ai besoin, on a besoin, de voir plus
grand ! Alors j’ai dit à Romain : «
Partons en tournée ! »
Hélène jette un regard anxieux vers le couloir, troublée par la sonnerie persistante du téléphone.
HÉLÈNE
Il s'est passé quelque chose...
SOPHIE
On commencera par Mulhouse, Colmar,
Strasbourg, et ensuite... Paris peut-
être ?
Je veux dire, Romain ne peut pas
passer sa vie à s’occuper de ces
2.
cochons dégoûtants.
La sonnerie devient plus forte. Sophie, agacée, marche d’un pas décidé vers le téléphone et décroche.
SOPHIE
Allôôô ?
Elle ne prend même pas la peine d’écouter et laisse le combiné pendre au bout du fil. Sophie revient vers Hélène, qui est absorbée par le téléphone. De l’autre côté de la ligne, un policier.
POLICIER
Allô ? Hélène ?
SOPHIE
(murmurant, distraite)
Il est tellement obsédé par ces
cochons...
POLICIER
Écoutez, nous avons fouillé les bois,
mais avec la tempête, on peut plus
continuer les recherches...
SOPHIE
... et ils sentent tellement mauvais.
POLICIER
Nous reprendrons demain avec des
renforts, Hélène, il faut prévenir sa
mère...
À l’évocation du mot mère, Sophie commence enfin à prêter attention.
POLICIER
Sinon, je le ferai moi-même...
Le policier pousse un soupir, incapable de trouver les mots justes.
POLICIER
Gardez espoir.
Il raccroche.
HÉLÈNE
(abbatue)
Didier a disparu.
Liens utiles et informations complémentaires
Showreel :
Visuel / esthétique du film :
Je souhaite constituer pour Sandra une équipe presque exclusivement alsacienne, afin d’ancrer ce premier long-métrage dans le territoire qui l’a vu naître. Ce choix est avant tout artistique et humain : travailler avec des talents locaux, c’est préserver l’authenticité de l’histoire tout en valorisant une énergie créative régionale forte.
Le projet bénéficie déjà du soutien de partenaires solides et de l’attention de noms reconnus du cinéma, preuve de la confiance placée dans son potentiel. J’ai également la chance d’avoir assuré une coproduction belge et la distribution du film, ce qui représente un atout considérable pour la suite.
La priorité aujourd’hui est claire : trouver une structure de production capable d’élever Sandra à la hauteur de ses ambitions artistiques et de l’accompagner dans les sélections internationales auxquelles il se destine.
Remerciements
Je remercie mes collaborateurs actuels et les futurs collaborateurs !