Thriller - Fiction - Unitaire

Beethoven (Équipe 18 - Séquence 59) / MV48h2025

Présentation

Court-métrage réalisé dans le cadre de l'édition 2025 du Marathon Vidéo 48H de Strasbourg.

Thème & contraintes

  • Les murs ont des oreilles
  • Parallèle - Carte postale

Pitch

Un ingénieur du son enquête dans un appartement où les échos du passé révèlent, à travers le son, les traces d’un meurtre dont il pourrait bien devenir la prochaine victime.

Équipe technique et artistique

RÉALISATEURS
Joseph Fatome - Mékila Trésor

ACTEURS
Noé Anseur - Ysaline Guihery - Charly Potter

ASS RÉAL/PROD
Léonie Carrot - Marie Caus

LUMIÈRE
Guilhem Ambrosino - Lucia Chapotel

CADREURS/ASSISTANT CAM
Bastien Leprince - Brendan Renaud "Pablo"

SON
Léo Coudret - Gabriel Deruyck

SCRIPTE
Luna Henri

COSTUME
Klara Honoré

RÉGIE
Nino Raes - Antony Lagrange

MIXAGE/SOUND DESIGN
Alpha Hulot

ÉTALONNAGE
Ahmed Rekibi - Brendan Renaud

MONTEUR
Ahmed Rekibi

PHOTOGRAPHE PLATEAU
Aude Joniaux

Dates et lieux de tournage

Du 30 mai au 1er juin à La Madeleine, à coté de Lille.

Synopsis

Un ingénieur du son entre dans un appartement déserté, guidé par une femme énigmatique. Attiré par l’acoustique étrange des lieux, il y installe son micro, à la recherche de résonances, d’indices imperceptibles, comme si les murs pouvaient encore murmurer ce qu’ils ont entendu. À travers un montage parallèle, le passé du crime qui s’est joué entre ces murs et le présent de son enquête se superposent. Peu à peu, les pièces révèlent leur histoire : l’homme tué ici était lui aussi ingénieur du son, et la femme qui l’a conduit sur les lieux en est la meurtrière. Dans ce lieu où les événements semblent imprégnés dans l’espace, il devient clair que les murs ont gardé la mémoire. Mais en réveillant les traces d’un autre, ne risque-t-il pas d’y laisser la sienne ?

Note d'intention

Notre film est né d’un désir simple mais exigeant : faire du son un personnage à part entière, un vecteur narratif autant qu’un outil de tension. À travers ce court métrage, nous avons voulu interroger la manière dont les lieux conservent les traces du passé — non pas en les figeant visuellement, mais en les laissant vibrer, résonner, comme si les murs avaient gardé en mémoire ce qu’ils ont vu… et entendu.

L’histoire suit un ingénieur du son, guidé dans un appartement par une femme énigmatique qui lui tend une carte postale sur lequel se trouve l'homme disparu. Très vite, le récit bascule dans une forme de vertige sensoriel : à travers un montage parallèle, le spectateur est amené à croire que le crime se déroule en temps réel, alors qu’il s’agit d’événements passés. Ce glissement subtil entre les temporalités repose entièrement sur le travail sonore, qui tisse un fil invisible entre présent et passé, réalité et souvenir. Le moment où l’ingénieur du son pénètre dans la pièce du crime marque une révélation : ce qu’il entendait n’appartenait pas à son monde, mais à une scène ancienne, scellée dans les murs.

Nous avons choisi de traiter une des contraintes du festival "parallèle" comme un moteur formel. Le film est construit sur des effets de miroir entre les deux temporalités : les décors, les plans, les objets (notamment plusieurs statues de Beethoven) se répondent pour créer une sorte de boucle visuelle et symbolique. Beethoven, compositeur devenu sourd, incarne ce paradoxe qui traverse tout le film : la surdité comme absence de son et le métier d’ingénieur du son comme tentative de capter l’invisible. La meurtrière étant elle-même sourde, un écho se crée entre elle et ceux qui manipulent le son, entre ce qu’on peut entendre et ce qui nous échappe à jamais.

Nos inspirations vont de Blue Velvet de David Lynch pour son ouverture sur une oreille coupée, symbole du son et avertissement sur l'importance de celui-ci, nous avons décidé de refaire cette séquence, avertir le spectateur par cette oreille que le son sera l'élément clé de cette histoire. Blow Out de Brian De Palma, dont le personnage principal, interprété par John Travolta, a directement inspiré notre ingénieur du son : un homme obsédé par son travail, méthodique, et peu à peu entraîné dans une spirale de doute et de paranoïa à travers l’analyse de sons.  Psychose d’Hitchcock pour la tension et la scène de meurtre dans la salle de bain, en passant par Kubrick, pour ses atmosphères dérangeantes, froides, presque abstraites. Ces réalisateurs et leurs films nous ont guidés pour composer un film immersif et troublant, où le son devient une mémoire.

Extrait de la continuité dialoguée

DING ! L'ascenseur est arrivé. Il marche à pas feutré dans un couloir gris, sombre et lugubre. Il regarde à gauche, au bout du couloir, puis à droite une porte cachant l'autre bout du couloir. Il passe la porte à droite et reste immobile quelques secondes dans le silence. Il continue à avancer et pointe son micro vers une porte : nous entendons deux personnes se disputer, une assiette qui se casse. Il continue à avancer et pointe son micro vers une autre porte : un enfant qui rigole. Puis une autre : un son de télé qui passe le film d'Hitchcock. En se rapprochant d'une Psychose nouvelle porte il entend une musique, celle de Beethoven (Beethoven Piano Concerto No. 5 in E-flat major, Op. 73). Il s'arrête et reste bloqué devant Adagio Un Poco Mosso. Devant cette porte, il tend un peu plus son micro et entend des chuchotements. Sa main se tend vers la poignée tout doucement et rentre.

Liens utiles et informations complémentaires

Pour nous contacter : leonie.carrot@gmail.com

Le compte instagram de notre association : https://www.instagram.com/sequence_59/

Remerciements

Merci à notre super équipe de bénévole et au Marathon vidéo 48h !