Thriller - Fiction

Le Loup

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Présentation

Pitch

Notre histoire celle d’un tueur à gages, Michel, qui ne veut plus tuer et d’une victime, Héloïse, résolue à mourir. Le tout mêle les codes du thriller avec l’absurde de situation.

Postes recherchés


MICHEL,
 cinquantenaire, tueur à gages méticuleux et chevronné qui va être bouleversé par sa passion cachée pour la pêche.

HÉLOÏSE,
 trentenaire sûre d’elle, au caractère affirmé, qui va passer une soirée ne se déroulant pas comme prévu.

Dates et lieux de tournage

Fin Avril / Début Mai, sur Strasbourg.

Stade actuel d'avancement

Recherche des rôles principaux.

Repérages.

Synopsis


Un soir, un homme, se gare devant la maison d’une trentenaire nommée Héloïse. Cette dernière, dirige une multinationale, est passionnée de pêche et très pieuse. L’homme, Michel, est un tueur à gages embauché pour tuer la chef d’entreprise. Michel, coupe le contact et sors des gants en cuir de la poche de sa veste qu’il enfile. Il se saisit de la ceinture de sa veste qu’il fait glisser le long des lanières qui la retiennent. Puis, il l’enroule autour de ses mains avant d’en tester la résistance en l’étirant de trois petits coups secs successifs. Alors que Michel se faufile à l’arrière de la maison, Héloïse allume quelques cierges, fait un signe de croix avec la main, se met à genoux face à un autel chrétien (statuette de Jésus, bougies, icônes christiques…), croise les mains devant elle et ferme les yeux. Michel évolue silencieusement dans la maison, à la recherche de sa victime.Il finit par trouver sa victime en train de prier dans le salon. Il arrive derrière elle, sa ceinture tendue entre ses mains, prêt à l’étrangler. Alors qu’il s’approche de plus en plus d’elle, son regard est attiré par un présentoir accroché au mur. Michel comme hypnotisé, oubliant presque la raison de sa présence ici, se dirige vers le mur. Sur le présentoir, une demi-douzaine de cannes à pêche l’attire irrésistiblement. Michel s’approche doucement, tend la main et passe délicatement ses doigts sur les lignes, et également sur les cannes elles-même. Soudain, Michel craque et s’effondre en pleurs. Il entend une voix s’élever dans son dos sans en comprendre le moindre mot. Cette voix est celle d’Héloïse, qui crie, s’offusque, demande à Michel qui il est et ce qu’il vient faire chez elle, avant de se raviser. Cette dernière ne semble pas réellement surprise par la présence de Michel dans sa maison. Elle s’avère tentée de le consoler mais la conscience de Michel est impénétrable, il semble absent de son propre corps. Michel sent alors des mains le saisir et le secouer. Complètement inconsolable, il ne parvient pas à sécher ses larmes et à revenir à lui ; la seule chose qu’il entend est le mot “café”. Autour de la tasse du dit café, une fois calmé, Michel est stupéfait qu’Héloïse ne s’étonne pas de la présence d’un inconnu chez elle. Elle lui explique alors que c’est elle qui a fait appel à lui pour la tuer : elle ne veut pas se confronter à la honte de la fermeture de l’entreprise qu’elle dirigeait et préfère mourir. Héloïse s’emporte : elle doit absolument mourir ce soir car l’annonce de la fermeture est le lendemain, et de plus, l’idée d’aller en prison lui est insupportable. Elle l’a payé pour cela et elle ne peut pas le faire elle-même puisque sa religion le lui interdit. Michel reste sur sa position et s’apprête à partir mais Héloïse le menace de le dénoncer. Sous la contrainte Michel accepte d’essayer. Il conçoit son travail comme un art : il a une sorte de ‘’rituel’’. Ils essaient alors de recréer les conditions dans lesquelles il tue habituellement et Héloïse lui précise que même si elle se débat, il faut qu’il aille jusqu’au bout. Mais, au dernier moment, Michel ne parvient pas à passer à l’acte car le ‘’rituel’’ est une mise en scène. Michel, fatigué, veut s’en aller et se dirige vers la porte. Héloïse, ne pouvant se résigner à le laisser partir pour le moment insiste et l’invite à manger avec elle. Michel lève les filets du poisson qu’il cuisine, en retire les écailles et coupe de manière très certaine et méthodique. Au cours de la conversation, Héloïse révèle pourquoi elle apprécie tant pêcher, c’est à ce moment-là que Michel se rend compte que ses accointances avec la pêche prennent source dans des aspects bien différents. En effet, alors que Héloïse apprécie le calme, le silence, l’attente, le contrôle, la patience, Michel, quant à lui, trouve ces aspects de la pêche en réalité plutôt ennuyants. Héloïse lui demande alors pour quelles raisons il aime la pêche. Un moment de silence se passe avant d’être interrompu par le téléphone d’Héloïse qui s’empresse de décrocher, laissant Michel à son interrogation. Son regard est alors attiré à nouveau par l’aquarium de la cuisine vers lequel il s’approche à pas de loup. Il fixe pendant un long moment les poissons nager dans leur petit bocal tout en enfilant ses gants presque instinctivement. Il met alors sa main gantée dans l’aquarium pour saisir un pauvre poisson qu’il dépose sur le plan de travail. A la vue du poisson frétillant sur le plan de travail, Michel comprend que ce qu’il appréciait dans la pêche n’était pas les bons moments passés avec son grand-père mais en réalité le découpage et le vidage de l’animal. Héloïse, de son côté, est au téléphone avec son adjoint. Ce dernier lui apprend qu’ils ont malgré tout un moyen de s’en sortir, de ne pas être inquiétés juridiquement parlant et qu’ils ne feront pas de prison. Héloïse, soulagée et apaisée, se rend compte que la mort n’est plus sa seule option. Sur des pas enchantés, lorsqu’elle retourne au salon, elle fait face à un espace vide. Elle voit simplement un poisson frétiller sur la plan de travail. Héloïse est alors prise par surprise par Michel qui se met à l’étrangler avec la ligne d’une canne à pêche avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit.


Note d'intention

Un parallèle entre les deux personnages est amené dès la scène d’ouverture. Celle-ci alterne leur rituel : celui, religieux, d’Héloïse et celui, professionnel, de Michel. L’écho entre les deux personnages se révèle aussi dans leur solitude et l’importance de leur travail dans leur accomplissement personnel. Cette séquence d’ouverture se met en scène sur le mode du thriller : à l’image d’un traitement proche de ce que Jean-Pierre Melville réalise avec Le Samouraï (1967), Michel se prépare à commettre son crime : il enfile des gants en cuir, porte un trench-coat noir et conduit sa voiture dans la nuit. Dans cette même séquence nous imaginons un traitement de la lumière par les éclairages nocturnes, jouant des nuances, à l’image de la séquence d’ouverture de Drive (Refn, 2011). La lumière est travaillée par l’artificialité des lampadaires extérieurs et des sources de lumières intérieures. Par ailleurs, l’action se passe de nuit, autant pour des questions pragmatiques, commettre un meurtre de nuit permet d’être plus discret et furtif, mais il s’agit également d’un temps plus propice à la libération de la parole Par la suite, la tension mise en place est désamorcée par l’irruption du comique dans la fiction, avec un élément déclencheur qui frise le ridicule : Michel s'effondre psychologiquement à la vision d’un présentoir à cannes à pêche. Les objets, éléments déclencheurs de l’épiphanie de Michel, sont éparpillés à travers la maison et le submergent. Ce mélange des genres rejoint la question du déni : le film vient dissimuler la gravité de la situation et son statut de thriller par la comédie. Finalement, en même temps que Michel, Le Loup, retrouve sa vraie nature : celle du thriller, froid et cynique, qui se conclut par un meurtre. Le décor est minimaliste, ordonné, impeccable ; à l’image du sérieux et de la rigueur d’Héloïse. Des espaces sont dédiés à ce qui compte dans sa vie : la pêche, la religion et le travail. Cet intérieur moderne vide, épuré, sans défaut, vient illustrer la solitude de la cheffe d’entreprise et fait écho à celle de Michel.

Extrait de la continuité dialoguée

MICHEL
- Bon, très bien.

HÉLOÏSE

- Vous allez me tuer ?

Michel hausse les épaules et lâche un grognement sans conviction.

Un temps.

MICHEL

- Mais...On ne peut pas faire ça comme ça, tuer c’est tout un art vous
savez.

Héloïse le regarde d’un air circonspect, sans répondre. Pour la première fois, le visage de Michel s’anime. Il s’exprime avec passion :

MICHEL

- Et bien, oui, avec tous ces meurtres dans les séries et les films de
nos jours, les gens pensent que c’est facile de passer à l’acte, mais
tuer ça demande beaucoup de raffinement. Enfin, si on veut bien faire
son travail, bien sûr. Parce qu’il ne faut pas laisser d'empreintes, être
discret, et puis il faut avoir une méthode originale si on veut se
distinguer des autres. Ce n’est pas évident vous savez, trouver son
identité de tueur je veux dire, parce que...

Héloïse écarquille les yeux avant de l’interrompre en levant les mains.

HÉLOÏSE

- Ça va, j’ai compris. Dites-moi juste ce que j’ai à faire.

Héloïse se saisit de la ceinture de Michel qu’elle lui met dans les mains. Le visage de
Michel s’assombrit à nouveau au vu de la ceinture.
Héloïse et Michel sortent de la pièce.

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