Drame - Fiction

La dent de lait

Présentation

Synopsis

Dans un monde où la popularité et le regard des autres sont importants. Jusqu’où Tom sera-t-il prêt à aller pour se faire accepter par ses camarades ?

Note d'intention

L’acceptation aux yeux de la société est une chose qui préoccupe en grande partie les humains. Nous en avons donc fait notre sujet principal : l’amitié et comment on peut se donner corps et âme pour se sentir entouré et aimé. Il s’agit d’un thème intemporel et intergénérationnel qui nous a tous touchés ou nous touchera malgré nous, qui plus est, est accentué par la métaphore du conte. L’enfance est un moment qui façonne notre vie d’une certaine manière. Lorsque nous étions enfants, faire partie d’un groupe était le but ultime. Qui dans la cour de récréation n’a pas déjà vu l’enfant seul, celui dont tout le monde se moque ? Nous avons tous espéré ne pas être cet enfant. Pour l’Homme, petit ou grand, qu’il en soit conscient ou non, l’inclusion sociale est prépondérante à toutes autres choses. On questionne alors jusqu’où peut-on aller pour avoir ce que l’on veut et se faire accepter à l’échelle d’un enfant. L’enfance est associée à l’être innocent et cela donne un aspect d’autant plus gênant, répugnant, troublant. C’est pourquoi nous avons eu l’idée de Tom, 10 ans. Mais surtout nous voulons montrer à quel point nous sommes prêts à perdre une part de nous-même dans ce processus.

Nous utiliserons des moments que l’on a déjà vécus enfant pour que le spectateur s’immerge complètement et replonge dans son passé. Prenons l’exemple de s’arracher la dent avant même qu’elle ne tombe, le refus de sa mère pour un jouet, les moqueries des camarades. Nous voulons associer l’horreur puisqu’il s’agit de la manière la plus rationnelle pour raconter cette histoire Notre but est de bousculer psychologiquement le spectateur, le pousser à se demander jusqu’où Tom peut aller pour avoir ce qu’il souhaite

Les thèmes secondaires sont la surconsommation, le capitalisme, l’influence des réseaux sociaux, en sommes des sujets auxquels nous sommes exposés chaque jour et nous pouvons en pâtir durant notre quotidien. Nous voulons les dépeindre de manière néfaste puisqu’il s’agit de sujets de la société contemporaine. L’enfance est aussi facteur d’apprentissage, nous apprenons à bien nous comporter en société, ou à gérer notre argent par exemple. Rappelons-nous lorsque nous recevons un billet à Noël ou une pièce lorsque nous perdons une dent. En tant qu’enfant nous ne comprenons rien si ce n’est l’apprentissage de la gestion monétaire. Si nous prenons pour exemple la Petite Souris et que nous regardons au-delà de cette légende, nous comprenons qu’il s’agit en fait d’un premier pas dans la capitalisme qui nous entoure. Une petite souris récupère notre dent en échange d’une pièce.

De plus, l’idée de le faire de manière horrifique est venue car il s’agit de notre genre de prédilection, c’est un genre divertissant et cinématographiquement intéressant, qui permet d’élargir le panel d’images à proposer au spectateur. Il s’agit ici d’utiliser la légende de la Petite Souris telle qu’on la connaît afin de montrer nos peurs les plus profondes et nos pulsions qui servent à les contrer. Il s’agit aussi d’un conte encore très peu exploré contrairement à d’autres (Cendrillon, La Belle et la Bête) tout en s’inspirant de la manière d’écriture des Contes Interdits (réactualiser des contes tout en les tournant de manière horrifique).

Au niveau de la réalisation, afin que notre court-métrage soit percutant, nous mettrons en avant le son, par exemple : les bruitages (les dents qui se cassent contre le lavabo), peu de dialogues (seulement quelques bribes de conversations pour comprendre le cheminement de pensée du personnage). La réussite de la réalisation se portera également sur les effets visuels pour le rendu gore. Notre film sera monté sous la forme d’une boucle, reliant la fin au début, afin de montrer que nos thèmes sont perpétuels et qu’il est très difficile de s’en sortir. C’est une forme d’obligation dans la vie de tous les jours.

Remerciements

Fanny Galan pour l'aide apportée à l'écriture de notre scénario

Florence Kaiser pour la prêt de son appartement pour toute la durée du tournage 

Docteur Simon Nehlig pour les dents

Clairvoyance Studio pour le prêt du matériel et leurs précieux conseils tout au long de la réalisation